Ces Français qui veulent faire fortune avec les smartphones

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Thorn
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Ces Français qui veulent faire fortune avec les smartphones

Messagepar Thorn » 04 Fév 2011 08:20

Ces Français qui veulent faire fortune avec les smartphones

Le mythe est né peu après le lancement du premier iPhone. En créant des applications mobiles aussi inutiles qu'un briquet virtuel, une flûte numérique ou un effet buée pour écran d'iPhone, des «as» de la programmation comme Ge Wang, Jeff Smith, Kostas Eleftheriou ou Ethan Nicholas sont devenus millionnaires. Soufflé par leur succès, le magazine américain Newsweek affirme fin 2008 qu' «un gamin dans sa chambre peut se faire des millions de dollars simplement en écrivant une petite application pour le téléphone d'Apple».

Des milliers de développeurs ont alors commencé à créer des applications mobiles dans l'espoir de décrocher à leur tour le jackpot. Tant et si bien qu'Apple propose aujourd'hui 350.000 applications différentes sur son App Store et que, pour rester dans la course, son concurrent Google serait sur le point d'embaucher des créateurs d'applications, a révélé le Wall Street Journal dimanche.

Zizanie

En France, Étienne Jambou et Nicolas Sorel font partie des rares élus qui ont percé le top des téléchargements. Tous deux se sont rencontrés chez Google, où le premier était commercial et le second un client avec son site CodesSources, principale communauté en ligne de développeurs. En octobre 2009, ils lancent leur première application, un jeu de flipper pour Android, le sys­tème d'exploitation mobile de ­Google. Bingo ! En un mois, plus de 800.000 utilisateurs téléchargent le jeu. Avec plus de 7 millions de ­téléchargements, c'est désormais un des dix jeux les plus téléchargés sur Android.

D'autres jeux ont suivi, tous gratuits et financés par la publicité. Discret sur le chiffre d'affaires qu'il génère, Étienne Jambou décrypte les raisons de son succès : «Le jeu est universel et il est utilisé au quotidien. D'ailleurs, calculer le nombre de téléchargements n'est pas le plus important, car un jeu peut être installé mais pas joué ou désinstallé. Ce qui compte, ce sont le nombre d'affichages de pages mobiles.» C'est ces dernières qui sont vendues aux annonceurs.

Être allé sur Android a aussi eu l'avantage de ne pas être noyé dans la masse. «Quand on a commencé, il y avait 8000 applications sur l'Android Market. Aujourd'hui, il y en a 200.000. 95.000 n'ont jamais dépassé les 50 téléchargements et 1500 ont enregistré plus de 250.000 téléchargements. Notre vrai souci est de faire de la qualité et des mises à jour régulières pour que l'intérêt des utilisateurs soit constant. C'est une stratégie de fidélisation», détaille-t-il.

Son succès reste une exception, en France comme ailleurs. Quatre ans après l'arrivée de l'iPhone, la probabilité de faire fortune grâce à l'App Store se rapproche de celle de gagner au loto. Créateur de l'application iPilule fin 2009, Simon Dawlat, 26 ans, a effleuré le rêve avant d'en revenir. «L'application a eu pas mal de presse. Elle a été téléchargée 40.000 fois et a généré environ 12.000 euros de revenus. On a vite réalisé la réalité du marché», résume ce jeune entrepreneur, diplômé de la Sorbonne.

Ce marché oppose agences mobiles spécialisées qui veulent se faire racheter par des géants du marketing, studios de jeu vidéo qui cherchent à profiter du boom du mobile et des autoentrepreneurs doués qui cassent les prix. «C'est la même zizanie que dans l'artisanat !» Simon Dawlat s'est donc placé au-dessus de la mêlée en créant applicationiphone.com, un portail qui teste et référence des applications. Et en lançant l'application dédiée à ce site d'information, il a totalisé… 130.000 téléchargements.

Son aventure ressemble à celle de Cyril Attia, 29 ans, qui a préféré le monde d'Internet et le développement d'applications à une carrière d'analyste financier. «En tant que petit éditeur, c'est difficile d'être visible. Ce qui était vrai aux débuts de l'iPhone, c'est-à-dire la possibilité de se faire 6000 à 7000 dollars par mois avec une application développée en un mois, n'est plus vrai. Les marques ont mis un gros budget marketing sur leurs applications. Pour exister face à eux, il faut être très viral», observe-t-il. Après avoir développé des applications au lancement de l'iPhone, Cyril Attia a créé une régie qui cherche à monétiser des applications en les faisant sponsoriser par des annonceurs.

Mais le mythe est tenace, entretenu aussi par Apple qui enrichit ainsi son offre à peu de frais. Et il gagne désormais les amateurs. «Beaucoup de gens me disent : “J'ai une super idée, tu devrais faire ça ”, note Cyril Attia. Tout le monde a des idées, mais pas les compétences.» Il est ainsi ­devenu l'organisateur de week-ends où il «réunit des compétences» - des gens avec des idées d'un côté, des développeurs de l'autre.

De l'argent de poche

C'est lors d'une de ces réunions que Grégoire Segretain, lycéen de 17 ans, a rencontré le développeur chinois et un interprète grec qui lui ont permis de donner vie à son application Study +. Elle permet aux étudiants de suivre leurs notes tout au long de la scolarité. «Je m'étais déjà intéressé à l'iPhone avec des idées d'applications mais j'ai compris que c'était hors de portée», explique ce fils d'artiste peintre. Fier de sa réalisation, l'apprenti éditeur n'en est pas moins réaliste sur l'état du marché : «Ça permet peut-être d'avoir de l'argent de poche mais je ne m'attends pas à grand-chose.»

Après la vague des développeurs assoiffés de fortune, voici donc peut-être l'ère des développeurs amateurs motivés par leurs propres besoins. Pour eux, Benjamin Hardy et Charles Niaulin ont créé Cashew, une plate-forme Web qui permet de créer son application en ligne pour 590 euros . Diplômés de l'Epitech, c'est seuls, chez eux, «le soir et le week-end, pour voir comment ça marche» et en lisant des ouvrages, qu'ils se sont initiés au développement d'applications iPhone. Ils constatent alors que «le développement implique toujours les mêmes processus». «Alors on s'est dit pourquoi ne pas industrialiser ces mécaniques ?», explique Benjamin Hardy.

Mais pourquoi offrir ce service alors qu'ils pourraient vendre 20.000 ou 30.000 euros des applications créées pour des tiers ? Âgés de 26 et 27 ans, Benjamin Hardy et Charles Niaulin appartiennent à une nouvelle génération de développeurs, celle qui croit moins aux millions qu'à la beauté du geste. Leur héros : Joe Hewitt, un développeur qui a beaucoup travaillé sur Firefox, avant de développer pour le plaisir l'application iPhone de Facebook en 2007. «On n'a jamais pensé à se faire des millions. De base, un développeur cherche la satisfaction personnelle du travail accompli, explique Benjamin Hardy. Si un jour on gagne de l'argent, tant mieux, mais si on ne s'est pas amusé entre-temps, on aura tout raté.»


Source :
http://www.lefigaro.fr/

Article original :
http://www.lefigaro.fr/hightech/2011/01 ... phones.php

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